Exposition de Nicolas Degrange et de Chloé Elmaleh du 1 au 10 décembre 2022
Vernissage le jeudi 1 décembre 2022 de 18h à 21h
Avec l’exposition PAS VU, PAS PRIS, le travail de Chloé Elmaleh comme celui de Nicolas Degrange procède d’abord du regard. Portant une attention particulière à ce qui les entoure, ils s’en emparent. Par ce geste de collecte, aussi par un souci du matériau lambda, quotidien, tenant souvent de l’infra-mince, ils travaillent à déplacer l’ordre usuel des choses.
Nicolas Degrange et Chloé Elmaleh sont tous deux engagés dans une pratique qui invente une forme d’économie où il est plus urgent, plus nécessaire d’observer que de produire. Par choix, par nécessité, la pratique de l’atelier ne procède alors plus tant pour eux de la fabrication que d’une forme de redistribution. Grâce à cette circulation des formes, leurs pièces disent le délai, le suspend, engageant à un ralentissement du regard – une patiente expectation. Et, pour le regardeur, le constat ironique d’un évènement toujours différé : pas vu, pas pris.
Chloé Elmaleh
Le hasard, la spontanéité et l’expérimentation animent le travail de Chloé Elmaleh. Diplômée des Beaux-Arts de Nancy en 2015 puis après une année passée à Shanghai à l’école OFFSHORE, elle est depuis 2017 membre du collectif ChezKit à Pantin. Dans sa pratique, elle questionne sans cesse la sculpture au travers de l’installation, la performance et le jeu. Le processus de création, la tension, l’équilibre et le déséquilibre font œuvre.
Attirée par l’essence même des matériaux, Chloé Elmaleh joue avec, ou les contraint. Vaste bricolage, elle passe des objets à la céramique, du solide au liquide, de la cire à la glace, de l’eau au feu.
Nicolas Degrange
L’environnement nourrit les créations de Nicolas Degrange, né à Madrid et installé aujourd’hui à Paris. L’artiste diplômé des Beaux-Arts de Bordeaux (2017) et de l’École Cantonale de Lausanne (2014) sonde et inspecte des terrains familiers à la recherche de formes et d’images auxquelles il peut se raccrocher.
Dans un geste de survie face au monde et avec une volonté de mieux appréhender son environnement, l’artiste s’empare du réel, pour en figer un aspect et ainsi créer un instant.
Du 1er au 10 décembre 2022